Claude Joye, actionnaire majoritaire du Sporting Club Toulon, évoque en toute transparence les nombreux sujets qui mobilisent le club en ce début d’année 2020 :

Le Sporting est une institution importante à Toulon

75 ans d’histoire, 32 ans de Ligue 2 et 12 ans de Ligue 1. C’est une trentaine de salariés, une centaine de dirigeants et éducateurs et plus de 900 licenciés.
Ce qui fait du SCT le plus grand club de sport collectif du Var en nombre de licenciés. Le club est redevenu très attractif dans toutes les catégories (senior, jeunes et féminines…)  et vient d’atteindre, semble-t’il, le plus grand nombre de licenciés de son histoire.
Le club vient également d’ouvrir sa section futsal et bénéficie du label élite.

Le Sporting se porte financièrement bien

Les actionnaires du Club ont investis plus de 6 millions d’€uros depuis la reprise du Club pour boucher le trou en un premier temps (1 200 000 €) puis pour structurer le club et réaliser les 3 montées faites sur les 5 dernières années ( 25/05/2014 montée en CFA2 – 29/05/2016 montée en CFA – 25/05/2019 montée en N1).
Cette année leur investissement sera de l’ordre de 800 k€.
Dans le passé chaque passage à la DNCG faisait trembler les supporters. Aujourd’hui nous y allons avec sérénité et avec solde bancaire stable au niveau de 300 000 €.

Aujourd’hui notre priorité est de réussir notre mercato

Celui-ci s’achève le 31 janvier. Les 4 recrutements déjà réalisés par Jean Marc FERRERI nous semblent cohérents et plutôt réussis. Il reste un avant centre à contractualiser et si il reste du budget (en fonction des éventuels départs) nous signerons un 4 ou un 8.
En effet l’encadrement de notre masse salariale par la DNCG (en tant que club accédant) ne nous permet pas de recruter autant que nous souhaiterions le faire.

L’objectif prioritaire est d’assurer le maintien de l’équipe Fanion

Pour cela les joueurs et le staff ont besoin du soutien de tous. Je suis persuadé qu’il suffit d’une victoire pour que la confiance revienne car cela se joue à rien.
Nous n’avons perdu que 2  matches avec plus d’un but d’écart (2-0 à Cholet et Rouen). Avec trois victoires on peut sortir de la zone de relégation. Il est impératif pour le club de garder la tête froide et de continuer à travailler dans la sérénité.

Le Sporting n’est pas à vendre

Notre projet défini dans l’ «Union sacrée » puis dans la « Marche en avant » doit conduire le club à retrouver durablement le statut professionnel… avant d’envisager par la suite la Ligue 1. Il n’est pas question de reconduire les erreurs du passés par des effets d’annonces déraisonnables. Certains clubs viennent de payer durement le manque de structuration (le Gazélec Ajaccio était encore en ligue 1 il y a 4 ans).

Le capital du Sporting n’est pas fermé

Le Sporting n’est pas à vendre mais nous sommes ouverts à toute personne voulant aider le Sporting. Nous avons d’ailleurs lancé des contacts avec de très gros investisseurs pour accélérer l’évolution du club sur les saisons prochaines.

Le Sporting est très convoité

Depuis notre montée en National devant une audience record, le club est très convoité, ce qui n’était pas le cas quand nous étions en division Honneur. De nombreuses propositions de la part de structures françaises et étrangères, sérieuses ou plus ou moins farfelues nous sont faites depuis mai 2019.

Concernant les déclarations de M. BOUDJELLAL

Je suis ouvert à rencontrer toutes personnes qui veulent et peuvent aider le Sporting. Je suis même prêt à ouvrir le capital de manière significative mais pas en tant qu’actionnaire majoritaire.
Pour être honnête je trouve quand même « très particulière » la méthode consistant à affirmer son intérêt par voie de presse et en prenant les supporters à partie plus tôt que de prendre contact avec le club.
Je lui ai proposé par l’intermédiaire d’un avocat que nous avons en commun plusieurs dates de rendez-vous sur Toulon… Je n’ai à ce jour aucun retour.

C’est un homme qui a fait de très belles choses au RCT. Je sais tout ce que pourrait apporter de positif une forte personnalité comme M. BOUDJELLAL au niveau médiatique, mais je crains tout autant ce qu’un tel électron libre peut créer comme dégâts dans un club structuré comme le notre.

Et je reconnais avoir été interpellé et inquiété par les déclarations de Monsieur LEMAITRE publiées le 13 janvier 2020 dans MIDI OLYMPIQUE qui indique  «avoir été obligé d’investir 18 millions d’€uros en 18 mois pour éviter au RCT de mourir».

On dirait qu’il découvre depuis un mois le Sporting et la passion de ses supporters, alors qu’il les a combattus et minimisés pendant des années quand il était au RCT (auprès du public, des sponsors et des institutions).

Nous devons travailler dans la durée et avoir comme unique motivation l’intérêt de l’institution.  Le but ne doit pas être de flatter les ego personnels ou d’exister médiatiquement.

Le football n’est pas le Rugby

Le football n’est pas le rugby, l’écosystème et les budgets sont différents (il y a une décimale d’écart). Au football Il ne suffit pas de quelques gros joueurs (payés au prix fort) pour gagner. Un match se joue sur un but et l’incertitude est plus forte que dans tout autre sport. C’est d’ailleurs pour cela que la Coupe de France ne crée des surprises qu’en  football. Au rugby les équipes professionnelles écraseraient les amateurs.

Concernant la banderole enlevée dans la tribune

Les règles fédérales nous obligent à contrôler préalablement toutes banderoles afin d’éviter tout propos insultants, racistes ou homophobes. Le match contre le Red Star était classé à risque par la FFF du fait du déplacement d’un groupe important de supporters parisiens. Ce match coïncidait par ailleurs aux 20 ans de nos supporters, le Old Clan.
Dans ce contexte des réunions ont été préalablement réalisées avec les supporters, le responsable du Sporting, le délégué du match et le responsable de la FFF afin de fixer les règles concernant les banderoles, les fumigènes et autres animations de la tribune.
Nos supporters comme ceux du Red Star ont été exemplaires et ont mis une ambiance extraordinaire en tribunes et cela sans incident.

Dans ce contexte un supporter non membre du Old Clan a brandi une banderole qui n’avait pas été préalablement autorisée. La sécurité a alors appliqué la règle consistant à retirer immédiatement cette banderole sans en référer à la direction du club.
Il s’avère que cette banderole n’était pas insultante. Si elle avait été montrée avant match à la sécurité elle aurait très certainement été autorisée.

Nous ne laisserons personne déstabiliser le club

Dans ces périodes sportivement difficiles, il est impératif pour le club de garder la tête froide et de continuer à travailler. Ce n’est pas un hasard si cette campagne médiatique a débuté alors que nous sommes relégables. Il n’aurait pas été envisageable de nous attaquer avant le 30 août 2019 alors que nous étions le seul club invaincu depuis le 1er janvier 2019 en France dans toutes les championnats nationaux de Ligue 1 à National 3.

Cette  campagne médiatique a pour but de perturber l’institution Azur et Or. Pour exister médiatiquement certains sont prêts à tout, nous ne sommes pas dupes… mais cela ne doit pas être fait au détriment du club.

Je reçu de nombreux messages de soutien de supporters, d’éducateurs, de joueurs, de partenaires, de licenciés et de leurs familles. J’ai été très touché par ces attentions qui montrent que le club est plus uni et solidaire que jamais.

Gardons confiance… Et la confiance s’acquière dans la sérénité !