Au regard d’une première période difficile offensivement parlant le Sporting peut être content du nul. Toutefois lors d’un 2e acte nettement plus probant les hommes de Veilex menaient 2-0 à la 84e minute et ont donc laissé filer deux points. Une nouvelle fois…

Il faut un certain état d’esprit pour disputer un derby. Et en première période les Toulonnais sont passés à côté de leur sujet. Battus dans les duels et « mangés » au milieu les Azur et Or n’ont fait que subir. Sans concéder il est vrai d’occasions franches. Juste des situations dangereuses. Ouasfane « récupère » Ressa en pleine surface qui avait éliminé plusieurs toulonnais (30e) puis un cafouillage gigantesque devant le but de Viviani aurait pu occasionner l’ouverture du score des locaux (37e). En attaque c’est le néant car Djaballah et David Gomis sont isolés du reste de l’équipe. Une prestation indigeste. A la pause Veilex n’a pas du mâcher ses mots. Car à la reprise Djaballah trouve la faille en profitant d’une passe en retrait mal assurée 0-1 (47e). Dès lors on retrouve le Sporting qui maîtrise les débats et profite des espaces pour faire mal. David Gomis est infernal et commence à faire de grosses différences. Ouasfane place une tête au-dessus de la barre de Manero consécutive à un long coup franc de Manas (57e).

Le bijou de David Gomis

Dans la foulée, Gomis crée une brèche au milieu et sert Manas côté droit dont le centre est repris par Djaballah d’un retourné acrobatique somptueux mais le ballon n’est pas cadré (63e). Puis sur un contre supersonique Djaballah lance David Gomis qui se heurte à la sortie express de Manero (68e). Hyères ne lâche pas et fait planer une menace réelle sur les buts de Viviani. Alors David Gomis double la mise d’une frappe croisée exceptionnelle de pureté et malgré un angle fermé. Du grand art 0-2 (76e). C’est plié ! Du moins le croit-on. Car les Toulonnais se relâchent et laissent Rosset déborder côté gauche et centrer au 2e poteau pour la tête d’Orsatonni qui réduit le score 2-1 (85e). Pire encore à la dernière minute Fall pourtant dernier défenseur veut tenter un dribble sur Rosset en pleine surface et se fait contrer. L’ex Azur et Or égalise seul devant Viviani dans une ambiance de corrida 2-2 (89e). Inexplicable ! Deux points de perdus qui coûtent cher car Rodez et Fréjus-St-Raphaël ont gagné…

Hyères – Toulon
2-2
Buts : Djaballah (47′) et Gomis (76′)

Le derby à Hyères (samedi 18h à Perruc) est un véritable casse-tête pour le coach Dominique Veilex. En effet ce dernier doit inventer une défense suite aux suspensions de Cilia et Borges ajoutées aux blessures de Medoukali, Cantareil et Siaw-Affriyie. Du coup Ouasfane repasse dans l’axe avec Fall. Sur les côtés retour de Leleu à droite et apparition de Moulet à gauche. Un choix audacieux concernant ce dernier d’ordinaire milieu relayeur mais dont la polyvalence est néanmoins appréciable. Pour le reste c’est du classique notamment au milieu. Dufau excellent en CFA2 à Aubagne retrouve une place de titulaire aux côtés de Sahnoune, Manas et Buisson. Ce dernier ayant été préféré à Bayo. « Hyères évolue en 5/3/2 et défend super bien. Il faudra de la justesse technique pour casser les lignes. C’est plus une des caractéristiques de Buisson alors que Julio est davantage un joueur d’impact » explique Veilex.

Viviani ou Bovari ?

En attaque petite surprise avec la titularisation de Djaballah aux côtés de l’incontournable David Gomis. A noter que Gigliotti qualifié est suspendu et que Veilex s’interroge sur le nom du gardien de but. Fautif à Monaco et contre Martigues, Viviani connaît un léger coup de moins bien et comme Bovari a brillé en CFA2, un changement n’est pas à exclure. « Il nous reste trois matches avant la trêve où nous devons prendre un maximum de points pour être idéalement placés en vue de l’accession à la reprise. C’est un moment de la saison à bien négocier entre les blessures, les suspensions, la fatigue et les terrains gras. Nous respectons le Hyères FC qui reste un adversaire difficile à bouger. C’est un derby mais qui vaut trois points comme tous les autres matches » conclut-il. Le décor est planté.